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Syndicat d'Apiculture du Rhône et de la Région Lyonnaise
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Le porteuses d’eau
« BOISSONS CHAUDES » POUR ABEILLES Dans certains pays de l’Europe Centrale il y a une tradition ancienne, celle de pratiquer l’apiculture dans des roulottes aménagées pour les colonies. À l’occasion d’un de mes voyages dans ces pays, j’ai eu la chance d’assister à une des réunions organisées par l’association des « roulottiers ». Celle-ci s’est révélée forte intéressante pour un amateur curieux comme moi. Elle pourrait l’être autant pour de nombreux apiculteurs amateurs ou professionnels en France comme ailleurs. L’intervenant du jour était un jeune apiculteur 45 ans, sans formation spécifique scientifique, mais avec un savoir-faire apicole reconnu. Cette fois-ci encore, du haut de ses 15 ans d’expériences de « roulottier » et de ses trois ruchers mobiles abritant quelque 180 colonies, il a fait la démonstration de ses connaissances acquises sur le terrain. Les courageuses porteuses d’eau Nous savons que la colonie a besoin de beaucoup d’eau pour préparer la "soupe" destinée à alimenter l’élevage. Nous savons aussi, qu’à la fin de l’hiver, en février-mars, les journées sont souvent froides à la limite du possible pour un vol d’abeilles. Les nombreuses porteuses d’eau sortent quand même courageusement, car les besoins d’eau sont pressants, l’élevage étant en pleine expansion. Cependant, dehors, l’eau se trouve naturellement dans de nombreux creux, au ras du sol encore bien froid par rapport à la température de l’air. Il arrive fréquemment que cette eau, plus que fraîche, aspirée par les abeilles, refroidisse leur corps à tel point, qu’elles sont incapables de reprendre leur envol. Elles tombent alors engourdies par le froid dans l’eau, ou alors, au cours du vol de retour. La soif, comme la famine et le manque de soins s’accentue alors par le non-retour de ces nombreuses porteuses d’eau. La colonie se retrouvera de plus en plus affaiblie en nombre, dans un état périlleux, et précaire... et cela même dans une roulotte bien isolée. Imaginez alors la situation de celles moins bien logées. Elle est encore plus dangereuse par le fait que les abeilles pataugent dans leurs propres « ordures ménagères » accumulées sur le fond de la ruche. Ces phénomènes se produisent dans des colonies logées dans des ruches dont l’isolation thermique est renforcée, et d’autant plus dans le cas des colonies logées dans des roulottes bien isolées, et quelquefois même chauffées. Dans la pratique Selon les traditions locales, on aménage à la proximité du rucher un abreuvoir chauffé. Il s’agit d’une sorte de tunnel électrique à rayons infrarouges. Celui-ci fonctionne très bien, mais, en général, le courant électrique se trouve à distance du rucher. Cela était le cas du conférencier. Son exposé a été consacré en grande partie à cette question : comment assurer l’alimentation en eau tiédie des colonies logées dans les roulottes.
À remarquer que les parois de ses ruchers mobiles sont soigneusement isolées. Elles sont composées par 5 cm de polystyrène expansé entre deux revêtements, tôle à l’extérieur, bois à l’intérieur. Grâce à cette disposition efficace, le petit couloir central peut se chauffer facilement par un convecteur branché sur une bouteille de gaz. Le climat douillet, incitera alors ces colonies à démarrer tôt et à maintenir l’élevage ininterrompu, quelles que soient . Faut-il encore s’assurer que toutes les exigences nécessaires au développement (température, nectar, pollen, eau...) soient présentes au logis ! Nous savons, que la présence d’un élevage important implique une consommation d’eau considérable et cela de façon permanente. Ce phénomène est accentué par le confort thermique dont profite la colonie logée dans la roulotte isolée et chauffée. Dans ces conditions il est possible d’aménager un système d’abreuvoir interne sur chaque ruche, puisque le dos de celle-ci donne sur le couloir central. Dans le cas présent :
Ce système présente de nombreux avantages :
En conclusion Assurer la fourniture d’eau préchauffée pour des colonies, implique naturellement un certain travail et de la surveillance. Selon l’affirmation du conférencier, ce travail est judicieux et rentable, si les roulottes ne sont pas trop éloignées du domicile. En tout cas, par ces interventions intenses et précoces on peut protéger la santé des abeilles, ce qui n’est pas rien ! Mais on peut aussi mener ces colonies au sommet de leur développement pour la période des transhumances sur les acacias. Les apiculteurs de ces pays sont très individualistes. Ils possèdent des types de ruches divers et variés. Cette diversité se retrouve dans les aménagements des roulottes également. Nécessité oblige, ils se débrouillent comme ils peuvent et ils profitent des opportunités comme leurs abeilles. Rapporté par Joseph Bencsik BENCSIK Joseph - 8 mars 2007 |